L’histoire de MYRNA
Si MYRNA est l’étude à laquelle vous vous intéressez, c’est aussi l’histoire d’une rencontre. Une rencontre quasi fortuite entre deux chercheures. Deux chercheures inspirées par la science, inspirées par le développement de l’être humain et préoccupées par la quête d’un mieux-être pour les personnes touchées par leurs sujets de recherche. Myrna Weissman et Larissa Takser.
Tout a commencé avec une invitation...
Dr. Larissa Takser travaille depuis plus de 15 ans sur l’Étude GESTE, autre étude à long terme sur le développement des enfants. Et dans ce cadre, elle collabore déjà avec un chercheur de pointe, professeur à Columbia; Andrea Baccarelli. En 2018, Andrea invite Larissa à donner une présentation sur la portée de l’étude à Columbia.
De fil en aiguille; tout se précipite
Après la présentation et de manière informelle, comme c’est souvent le cas, Dre. Takser discute avec Jonathan Posner, lui aussi collaborateur sur GESTE. Ensemble, ils passent au salon des profs où se trouve, entre autres, Myrna Weissman.
Larissa s’engage dans une conversation à batons rompus avec ses pairs et sur le champ, vraiment… jaillit l’idée de cette étude, propulsée par ce brain storming impromptu mais tellement riche de la présence d’autant de chercheurs de si haut niveau. Une rencontre imprévue et inspirée. Quelle chance!
Une étude réclame un nom; un nom est inspiration
La rencontre avec Myrna, c’est aussi la rencontre avec tout un pan de la recherche en santé mentale; plus de 40 ans consacrés à l’étude multidimensionnelle de la dépression et des conséquences de celle-ci auprès de la famille.
Ces 40 années sont celles d’une pionnière. Les années 50 ne sont pas Les Années Lumières eut égard à l’admission des femmes dans les universités américaines. Y faire sa place et y mener carrière sont histoire d’exception, comme celle de Myrna qui obtient son premier diplôme universitaire avec Honneurs en 1956, à l’âge de 22 ans. Suivra une maîtrise dès 1958. Puis son doctorat de Yale en 1974.
Dans cet intérim, Myrna se marie, aura 4 enfants, travaillera en début de carrière aux Etats-Unis et en Écosse. Elle mène vie de famille, recherche et études de plein front. Elle développe conjointement avec Gerald Klerman la seule approche psychothérapeutique qui offre des preuves tangibles de réussite dans le traitement de la dépression majeure. On est en 1967.
Elle s’est intéressé tôt à l’impact de la dépression des mères sur leurs enfants et pour ce faire a rapidement conçue des études portant sur les paires mère-enfant suivi à long terme.
Myrna Weissman est parmi les avant-gardistes qui ont abordé la dépression en fonction des sexes, des facteurs psycho-sociaux et sociaux-économiques et qui maintenant, mène une étude sur l’impact de la dépression sur 3 générations au sein d’une même famille. Dans sa démarche actuelle, comme dans celle de l’étude MYRNA, il y a espoir d’identifier des biomarqueurs de la vulnérabilité psychologique et de voir se profiler des avenues d’intervention. Elle inspire l’étude qui porte aujourd’hui son nom.
L’étude proposée prend nom et son envol
Si l’acronyme MYRNA (Mother and Youth: Research on Neurodevelopment and BehAvior) requiert un peu de gymnsatique mentale; c’est un tout petit hommage rendue à une grande dame de la recherche menée en santé mentale dans le but d’aider son prochain.
Dans le cas de l’étude à laquelle vous participez ou participerez peut-être, on souhaite s’incrire bien modestement, dans cette trajectoire qui vise à élucider les liens entre santé psychologique de la mère, développement du cerveau de l’enfant et des moyens de répondre aux difficultés sitôt identifiées.
Myrna Weissman est co-investigateure principale sur l'étude MYRNA.